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Un jour, Olivier deviendra grand...

Chien Guevara
Chien Guevara

le 12/04/2007 à 23:29 Citer ce message

Quand il débarque sur le plateau de Dimanche +, sur Canal Plus, le 25 janvier, Olivier Besancenot a prémédité son coup. Quelques secondes avant l'antenne, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) troque son banal tee-shirt noir pour un autre, à l'effigie d'une mamie presque Nova, avec ce slogan: "Nos mamies valent plus que leurs profits."
Dans ce Petit Chaperon rouge version LCR, ce sont nos grand-mères qui sont menacées par le Grand Méchant Loup, alias le Grand Capital, qui fait du profit sur leur dos dans les onéreuses maisons de retraite. Il prône un "service public du quatrième âge", pour lutter contre les "vautours" du secteur privé. Le benjamin des candidats au secours des seniors! Pour sa deuxième candidature à la présidentielle, il cherche à franchir le seuil de 5% des suffrages - il en est encore loin.
Pourtant, il plaît, ce facteur trotskiste de 32 ans. Avec son côté "adulescent", Peter Pan qui n'a rien abdiqué de son rêve d'un monde meilleur. Un révolutionnaire, certes, mais sagement fonctionnaire, un enfant de la télé qui cite les Guignols autant qu'Alain Krivine, un papa modèle qui quitte les manifs à 17 heures, car il doit aller chercher son môme à la crèche!
Forcément, cela donne un grand coup de vieux aux historiques de l'Internationale. Pour preuve, dans le sondage BVA pour L'Express et LCI, c'est Besancenot qui est considéré comme le meilleur candidat pour défendre les idées de la gauche antilibérale, loin devant Marie-George Buffet, Arlette Laguiller et José Bové. C'est lui aussi qui cartonne chez les 18-34 ans, lui encore qui - paradoxe! - séduit les professions libérales, les cadres supérieurs, les diplômés, bref, tous ceux qui sont dans le système mais qui, au fond, rêvent de le dynamiter.
Et l'après-présidentielle, Olivier Besancenot, y avez-vous pensé? Combien de temps cela va-t-il vous amuser d'être l'éternel "plus jeune" candidat, qui forcément un jour vieillira? "Il regarde avec attention ce qui se passe du côté du monde associatif", confie un proche. Il s'imprègne de l'énergie qui bouillonne du côté des Enfants de Don Quichotte, de Jeudi noir, ou encore de Réseau éducation sans frontières (RESF): quitte à se lancer un jour dans un mouvement altermondialiste structuré? "Soyons réalistes, demandons l'impossible": c'est Che Guevara qui le disait.



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