Tous propriétaires …. À 70 ans !

TdL
TdL

le 09/03/2007 à 00:17 Citer ce message

Le Crédit foncier a annoncé, mardi 6 mars, qu'il proposait désormais une offre de crédit immobilier sur quarante ans, franchissant une étape symbolique dans l'allongement des durées d'emprunt, qui paraît être la seule réponse à la cherté des logements.
Le courtier en prêts Cafpi avait fait encore plus fort en proposant, dès le 1er février, en partenariat avec l'espagnol Kutxa Bank, un prêt sur cinquante ans, mais il s'agit d'un acteur plus marginal que la vénérable institution qu'est le Crédit foncier, qui gère plus de 55 milliards d'euros d'encours.


C'est déjà elle qui, en 2000, passait la barre des trente ans : "Une telle durée permet à des jeunes de moins de 35 ans de réaliser rapidement leur premier achat, en général un petit logement en centre-ville, quitte à le revendre après cinq ou sept ans, puisque 80 % des emprunts sont de toute façon interrompus avant la huitième année", explique Patrice Haubois, directeur adjoint du marketing au Crédit foncier.
Passer de trente à quarante ans permet, à mensualités égales, d'emprunter environ 11 % de plus, mais seulement 3 % à 4 % de quarante à cinquante ans. Plus qu'un banal changement des modalités de prêt, le crédit au long cours marque une évolution de l'accession à la propriété.
Les générations de l'immédiat après-guerre ont grandi dans la religion de l'épargne, dont la propriété était la récompense et le prêt épargne-logement l'outil donnant accès à un prêt bonifié d'autant plus généreux que l'effort d'épargne avait été soutenu. Oubliée, cette logique du mérite ! Aujourd'hui, l'abondance de capitaux et la faiblesse des taux d'intérêt autorisent les banques à prêter à des jeunes sans apport personnel ni certitude sur leur avenir professionnel. Les banques ont consenti 166 milliards d'euros de nouveaux crédits à l'habitat en 2006, deux fois plus qu'en 2002.
Les jeunes ménages doivent désormais choisir entre payer un loyer à vie ou rembourser un crédit jusqu'à l'âge de 70 ans, butoir posé par les assureurs. Les partisans de la propriété à tout prix font remarquer que c'est la seule manière de se constituer un patrimoine et de profiter de plus-values éventuelles. Les opposants à l'endettement généralisé rappellent qu'après cinq ans un emprunteur sur quarante ans n'aura remboursé que 7,5 % de sa dette, soit à peine les frais de notaire, et qu'il ne pourra pas réemprunter sur une telle durée pour un second achat, puisqu'il n'est plus assez jeune.
Enfin, la plus-value n'est pas éternelle : "Le marché est parvenu à un point haut, et le temps des incertitudes est venu", prédit Michel Mouillart, de l'Observatoire de la production des crédits immobiliers et professeur à l'université Paris-X.
(lu pour vous, dans le Monde)

C'est affolant, non ?
TdL
TdL

le 10/03/2007 à 09:08 Citer ce message

pas de réaction ?
donc, c'est normal !
allez-y les banquiers, beurrez vos tartines ! n'hésitez pas, ya de la matière !

Répondre à ce message