Le prix Nobel de la guerre… : par Michel Mengneau
Pourtant, parmi ceux qui ne sont pas de farouches partisans des USA, il y eut Castro qui sans faire des éloges grandiloquents salua avec un peu moins de déplaisir qu'à l'habitude l'élection d'Obama. Fidel, voyait surtout en lui l'homme de couleur qui éclaboussait un monde de blanc ayant asservi certains de ses ancêtres. Fidel fut sans doute aussi trompé par le maniement subtil de la communication que cet homme a porté au pinacle. Car en effet, on aurait pu croire à entendre ce nouveau président qu'il voyait d'un œil différent les problèmes de Cuba et ceux de l'ensemble de l'Amérique Latine. Moins d'hégémonie brutale, plus de discours consensuels semblaient porter un nouvel espoir… Ce ne fut qu'un temps, Fidel reconnait maintenant que sous une apparence conciliatrice l'impérialisme US est de plus en plus présent.
On vous met dans la main une lame pointue,
Vous ne connaissez pas celui que vous tuerez,
Est-ce vous qui tuerez ? Est-ce vous qui mourrez ?
Vous l'ignorez. Demain la mort ouvrant son aile,
Vous entrerez dans l'ombre, pêle-mêle,
Sans que vous puissiez dire au sépulcre pourquoi.
Oui, du moment que c'est décrété par un roi,
Par un czar, un porteur quelconque de couronne,
Sans rien comprendre au bruit menteur qui l'environne,
A tâtons, sans savoir si l'on est un bandit,
On écoute plus rien ; battez tambours, c'est dit ;
Vite, il faut qu'on se heurte, il faut qu'on se rencontre,
Qu'un aveugle soit pour parce qu'un sourd est contre !
Vous mourrez pour vos rois. Eux, ils ne sont pas là.
Et vous avez quittez vos femmes pour cela ?
Victor Hugo (Le Pape)
Bonne année aux Femmes et Hommes de Paix, les vrais !
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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021