La ville écolo: c'est pas cher et en plus c'est beau !

De l’émirat d’Abu Dhabi à Dijon, la ville écologique est en marche. Propre, qui ne gaspille pas... et pas forcément laide!

(photo : joiseyshowaa - Flickr - cc)
La ville écologique commence à sortir des cartons des architectes... Notamment des architectes anglo-saxons, mais aussi français. Imaginons une ville, où on laisse à l’entrée dans des parkings, les 4x4 et autres BMW, et toutes les voitures polluantes d’ailleurs qui prennent la place des hommes dans les villes d’aujourd’hui. A l’intérieur de la ville, le réseau de transport fait appel à des voitures électriques automatiques genre « autolib », auquel s’ajoute des tramways et des bus électriques. L’énergie est fournie par le soleil. Les entreprises sont plutôt des entreprises de l’économie verte. Tous les déchets sont recyclés, au milligramme près. Une université existe, elle est située dans des bâtiments à énergie positive, qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.

« Les techniques de l’écopolis existent »
Cette « écopolis » n’est pas un rêve. Elle existe, elle est en voie d’achèvement dans l’émirat d’Abu Dhabi. Elle sera terminée dans deux ans, et son université construite en partenariat avec le MIT le Massachussets Institute of Technology, la polytechnique américaine, ouvrira à la rentrée prochaine. Elle devrait accueillir 50000 habitants. Ce qui devrait nous faire réfléchir. Les techniques de l’écopolis existent. On sait construire propre et qui ne gaspille pas.

A preuve la ville de Dijon qui construit une tour à énergie positive en plein centre ville pour un coût tout à fait compétitif. Cette tour est construite pour optimiser la marche du soleil : éviter d’utiliser la clim dans 99% du temps, mais utiliser aussi au maximum la luminosité dans une structure où il n’y a que des lampes à basse consommation. L’isolation thermique est quasiment parfaite. L’énergie solaire fournit l’électricité. Petit bémol, ou gros dièse, je ne sais pas : la consommation de chacun est strictement mesurée par 1600 capteurs.

Et ça ne coûte pas cher. Voila le deuxième grand message de l’éco-architecture. La Tour de Dijon ne coûte pas plus cher qu’une tour ordinaire, consommatrice et polluante en CO2. Et sans doute, disent ses concepteurs, de grands progrès seraient possibles. Il faut donc en finir avec cette dictature du « c’est moins cher, donc c’est bien » qui conduit au gaspillage, aux constructions bâclées, et qui font que l’on retrouve plus tard les surcoûts : dans la consommation d’énergie notamment. Au total, la Tour de Dijon coûtera beaucoup moins cher qu’une tour ordinaire. Ajoutons qu’elle n’est pas laide. De toutes façons, en matière de beauté, nous n’avons pas de leçons à recevoir des gens qui ont construit nos banlieues.

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021