Pérou : Le projet CAMISEA

Pérou : Indiens isolés contre multinationales

  camisea 320x240 Le département des affaires indigènes du gouvernement péruvien a annoncé son intention d'ouvrir les réserves d'Indiens isolés aux compagnies pétrolières - quelques jours avant la mise en place du nouveau gouvernement en juillet 2011.

De nouvelles lois permettraient à l'Etat d'attribuer aux compagnies pétrolières et gazières un accès libre aux réserves, en dépit des graves risques qui en résulteraient sur les Indiens isolés.
Ce projet a déclenché une vague de critiques de la part des organisations indigènes.

 CONSORTIUM CAMISEA

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 Localisation : environs de la rivière Camisea à 200 km de la rivière Urubamba, région de Cusco

 Attribution : en 2000 pour une période de 30 ans au consortium camisea ( concession de type BOOT)

 Gisement : il s’agit des blocs 88 et 56 situés dans la forêt amazonienne de la région de cusco

Exploitation : extraction et traitement du gaz naturel

Volume estimé : 11 trillions de pieds cubes de gaz et 600 millions de barils de condensats

Détail : - 6 puits producteurs, 2 puits injecteurs,

-        2 centres de traitement (pour le gaz à Malvinas, pour les liquides à Pisco)

-       Une usine de liquéfaction où le gaz sera transformé en GNL au sud de Lima

 -       Segment transport : 2 pipelines gaz à Lima (716 km de long) capacité extensible 729 millions de pieds cubes /jour, part de Malvinas , longe la côte jusqu’à Lima

 -       L’autre de 530 km de long produisant 50.000 barils /jour, extensible à 70.000 barils /jour traverse la réserve nationale de Paracas pour terminer à Pisco

 Investissement : 1600 millions de dollars

 Exportation : vers la Corée, les EU,l’Espagne et le Mexique

Alimentation dans le pays : 15 grands clients ( centrales électriques et secteur industriel) société calidda qui alimente la capitale en gaz

 

Le consortium CAMISEA

 

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 Pays : Argentine

Nom : PLUSPETROL

Parts : 27.2 %

4e producteur de pétrole et gaz en Argentine, plus grand producteur au Pérou

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 Pays : Etats-Unis ( dallas)

Nom : HUNT OIL company

Parts : 25.2 %

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 Pays : Corée du sud

Nom : SK ENERGY

Parts : 17.6 %

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 Pays : Argentine

Nom : TECPETROL

Parts : 10 %

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 Pays : Algérie

Nom : SONATRACH

Entreprise publique, 1èere compagnie africaine toutes activités confondues

Parts : 10 %

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 Pays : Espagne ( Madrid)

Nom : REPSOL YPF

Parts : 10 %

 

Ainsi que d'autres groupes qui détiennent le reste des parts.

  Domaines d’activités : exploration, extraction de gaz , transport, raffinage


 

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                                      Huttes dans la réserve Kugapakori

  À la fin des années quatre-vingt-dix la Banque mondiale a amorcé le pillage des territoires ancestraux en ordonnant le développement d’un nouveau cadre juridique. Cette nouvelle législation a ouvert la voie aux transnationales pour l’investissement dans les secteurs des ressources stratégiques sans aucune considération pour les droits des autochtones. Les transnationales (notamment les pétrolières, tels que Shell, Oxy, Total, etc.) ainsi que les grandes sociétés forestières et minières sont désormais subventionnées par les États. Les transnationales peuvent ainsi investir dans les ressources stratégiques (hydrocarbures, forêts, mines, eau,

biodiversité…) sans aucun risque financier, grâce à de généreuses subventions auprès des grandes compagnies. La Banque Mondiale octroie des crédits auprès des gouvernements qui à leur tour subventionnent ces grandes sociétés.

Les États sont forcés de régulariser le développement des ressources stratégiques. L’État doit réglementer les espaces miniers, pétroliers, forestiers et autres afin de permettre en réalité la déréglementation, tout en régularisant la présence militaire afin de sécuriser les ressources et protéger les intérêts des investisseurs étrangers. Dans ce contexte, il faut comprendre le processus législatif mis en place dans les années quatre-vingt dix en Amérique latine, mais également ailleurs dans le monde. Par exemple, aux Philippines la Banque mondiale a exigé la déréglementation des espaces miniers avec le Mining Act (1995). Cette loi autorise l’exploitation des ressources minières au sein même des territoires autochtones. En Papouasie-Nouvelle-Guinée (dès les années quatre-vingt), la Banque mondiale exigea l’abolition du droit coutumier (le droit collectif de la vaste majorité de la population) en octroyant des terres et des titres de propriété individuels. C’est ainsi que le processus législatif permet de légitimer le pillage économique dans les territoires ancestraux tout en usurpant le droit coutumier des populations.

En Amérique latine, les gouvernements ont permis la déréglementation du marché des terres et la privatisation des terres publiques (les terres autochtones sont publiques). Des conseillers de la Banque mondiale ont travaillé avec les responsables de la législation et des terres autochtones afin d’ouvrir les espaces aux grandes exploitations économiques, notamment les pétrolières.

 Source : Mondialisation.ca

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021