Trois ans plus tard, il est mis en examen pour "abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux, et prise illégale d’intérêt" dans l'affaire des emplois fictifs du RPR et de la mairie de Paris. Il est condamné en 2004 à dix-huit mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d’inéligibilité. Sa condamnation est réduite en appel à quatorze mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité.
Un non-lieu et deux relaxes pour Gérard Longuet
Gérard Longuet, en revanche, n'a jamais été condamné pour des faits de corruption. Il a cependant connu lui aussi plusieurs mises en examen. Outre son engagement de jeunesse à Occident, groupuscule d'extrême droite –période à laquelle il est condamné pour "violence et voies de fait avec armes et préméditation"- Gérard Longuet est mis en examen en 1995 dans l'enquête sur le financement occulte du Parti républicain. Affaire dans laquelle il obtiendra un non-lieu en mars 2010. Gérard Longuet est également renvoyé pour "recel d'abus de crédit" pour la construction de sa villa de Saint-Tropez avant d'être relaxé. En mai 2001, il est placé en garde à vue pour recel de corruption dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France, avant d'être une nouvelle fois relaxé quatre ans plus tard.
Mais Gérard Longuet pourrait bien ne pas en avoir fini avec la justice. En effet, dans l'enquête sur l'attentat de Karachi, le juge Van Ruymbeke, a obtenu il y a quelques semaines, que l'affaire du financement du Parti républicain soit versée au dossier. Il pourrait y avoir un lien entre les rétrocommissions et le financement de la campagne d'Edouard Balladur, en 1995, alors que Gérard Longuet était à la tête du Parti Républicain. L'avocat de plusieurs parties civiles compte demander son audition.