Plus de mille manifestants réclamant la démission du gouvernement ont manifesté devant le parlement bulgare mercredi, jour de la rentrée parlementaire, promettant de ranimer les protestations «contre l’oligarchie», affaiblies au mois d’août.

De l’autre côté du bâtiment, des centaines de sympathisants du gouvernement du technocrate de Plamen Orecharski, soutenu par les socialistes, ont affiché leur soutien aux dirigeants. Des autobus venus de province, certains organisés par le principal parti d’opposition, Gerb, d’autres par les socialistes, ont amené plus de mille manifestants, selon la mairie.

La session du Parlement a démarré malgré une fausse alerte à la bombe, les députés refusant d’être évacués. Le patron du Gerb, l’ex-Premier ministre Boïko Borissov, a appelé le gouvernement à «une démission immédiate», hypothèse écartée par le chef de file des socialistes Serguei Stanichev.

Autour du parlement, des manifestants ont provoqué des accrochages avec la police en tentant d’enlever les barrières protégeant le bâtiment. Six personnes ont été interpellées, selon le ministère de l’Intérieur.

Le mouvement de protestation à Sofia, qui avait rassemblé quotidiennement en juin et en juillet près de 10 000 manifestants, issus notamment de la classe moyenne, s’est réduit en août à quelques centaines de participants. Les militants estiment que le gouvernement est «géré par l’oligarchie» et réclament un renouveau de la classe politique. L’ambassadeur britannique en Bulgarie, Jonathan Allen, a appelé mardi le gouvernement à écouter les manifestants.

Les ambassadeurs de France et d’Allemagne, Philippe Autié et Matthias Hoepfner, avaient rappelé le 8 juillet dans une déclaration commune que «le modèle oligarchique n’a pas sa place en Bulgarie». Les manifestations devaient se poursuivre tout le long de la journée.