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Théâtre : Le crépuscule du Che

afficheCHE_Paris40x60Nov2010_copieA partir du 20 janvier 2011

Petit Montparnasse

 Après sa dernière mise en scène Confidences à Allah, Gérad Gelas secoue de nouveau les consciences. Dans une société qui se mondialise en semblant perdre toutes les valeurs, Che Guevara interroge. Icône romantique ou bourreau sanguinaire? Heros de la jeunesse, quel idéal trouve-t-on en lui et en fin de compte qui est-il vraiment ? Le Che redevient un homme de chair et de sang, interrogé à vif, quelques heures avant sa mort... Le crépuscule du Che, spectacle qui éclaire d'un autre jour une personnalité qui fait partie de notre histoire.

 Le texte de José Pablo Feinmann met en présence, dans un contexte singulier - le petite école de la higuera en Bolivie dans laquelle Che Guevara a été assassiné le 9 octobre 1967 - deux personnalités particulières. L'une charismatique est mondialement connue: Ernesto Che Guevara,l'autre anonyme, un journaliste: André Cabreira. Ce dernier à reçu une bourse de la Fondation Guggenheim pour son projet : raconter ce qui s'est passé lors des 48 heures qui ont suivi l'arrestation de Che Guevara en Bolivie et son exécution "dire ce que personne ne sait".

 L'écriture et la dramaturgie de Feinmann ont l'acuité et la virtuosité propres aux grands textes de théâtre, avec une intelligence d'auteurne faisant du Che ni une icône, ni un monstre assoiffé de sang. Le fait même qu'un historien de notre époque, avec les questions qui sont les nôtres aujourd'hui, puisse dialoguer avec Che Guevara campé dans les certitudes et les incertitudes de son temps, relève d'un pur trait de génie théâtral. La rapidité des dialogues, leur concision soutenant les échanges brillants des protagonistes, reposent de plus sur une construction qui permet au rêve de se déployer.

 Hormis Che, les autres acteurs, à partir de leur rôle principal, joueront d'autres personnages qui comptèrent dans la vie de Guevara. Et là nous abordons au rivage d'un théâtre sud-Américain à la fois très stucturé et libre en son mystère par les vertus conjuguées de l'onirisme et de la réflexion sur l'histoire.

 Pour interpréter Che Guevara, Olivier Sitruk est apparu comme une évidence. Il y a à la fois son jeu de comédien et sa silhouette fine, racée, brune avec un mélange de gragilité et de détermination dans le regard et l'attitude.

 Pour le personnage de Cabreira, il était cherché une opposition parfaite de silhouette et de voix. Ainsi Jacques Frantz avec qui Gerard Gelas s'était promis de travailler, arriva sur le projet. Il a sa force brute de roc, sa célèbre voix de basse, et surtout sa manière de donner corps aux personnages qu'il interprète.

 Le texte soulève la large question de la violence tant du point de vue politique et idéologique mais également sur le plan profond de la condition de l'être humain, du point de vue personnel et privé. Au fil de cette dialectique puissante, c'est à se demander qui de Che Guevara ou du journaliste renferme en lui la véritable violence? Celui qui pose les questions ou celui qui est interrogé ?

 

Le Crépuscule du Che

De José Pablo Feinmann

Mise en scène de Gérard Gelas

Avec Olivier Sitruk, Jacques Frantz, Laure Vallès, Guillaume Lanson et François Santucci.

Traduction et adaptation de Marion Loran

 

A partir du 20 janvier 2011

Du mardi au samedi à 19h et le dimanche à 15h

Tarifs : entre 18 et 32 €

 

Théâtre du Petit Montparnasse

31 rue de la Gaîté

75014 Paris

 www.theatremontparnasse.com

2 votes. Moyenne 4.50 sur 5.

Commentaires (1)

Yann Durst
Critique de la presse
Ce mano a mano abrasif et surréaliste, dans lequel nous entraine l'auteur José Pablo Feinmann, prend toute sa signification dans notre période actuelle de crise et de doute.
Face au Che qui vit ses dernieres heures,campé dans les certitudes et les incertitudes de sontemps, in journalistes de notre époque, pétri des questions qui sont les notres aujourd'hui.
S'entame un vrai duel oratoire, vigoureux et passionné, autour de la violance des armes et celle des idées, qui fait du che ni une icone romantique, ni un bourreau sanguinaire.
Héros de la jeunesse, quel idéal trouve t'elle en lui, et sais elle seulement vraiment qui il est?
Revolutionnaire utopiste, mais au prix de quels sacrifices?
Un spectacle qui eclaire d'un jour une personnalité qui, qu'on le veuille ou non, fait partie de notre histoire
Gerard Gelas

Ma critique (J'ai vu la piece le 01/02/2011)
j'ai beaucoup aimé cette piece parceque les jeux des acteurs notamment dans le role du Che Olivier Sitruck (l'appat,4 garcons pleins d'avenir aux ciné les camarades, coco Chanel a la TV) et Jacques frantz (une voix qui vous dis quelques choses car c la voix française de Robert de Niro et Mel Gibson)
La mise en scéne vous prend aux tripes lorque qu'on voit Ernesto bléssé et malméné par ses gardiens attendant l'heure fatidique de son execution.
Puis apparait ce journaliste venu de notre époque et s'entamme un fougueux débat entre un reformiste et un revolutionnaire, le Che est mis face a ses contractions et son extremisme et rien ne lui sera epargner comme cette fameuse question "pourquoi ses executions a la forteresse de la Cabana en 1959" une réponse est apporté a travers deux reconstitutions de scéne ayant eux lieux a la Cabana.
On comprend que même si la peine de mort n'est pas une solution se sont bien des bourreaux qui en furent victime et non des innocent comme aiment le prétendre les oppossants anti Che.
Le che disait que la seul réponse a la violence réactionnaire est la violence revolutionnaire et le jouraliste rétorque que celui qui utilise la violence face a un ennemie croit toujours avoir le bon droit de son coté !
Le Che lui demande si la pauvreté et ma misére on disparu a notre époque le journaliste lui répond que non et que maintenant on ne parle plus de "peuple" mais de "gens", "d'utopie" pour ne pas dire "révolution" de "reformisme" pour ne plus dire "gauche", que la classe ouvriere comme le travail disparait !
le Che lui demande "vous ne vous opposez donc pas?" le journaliste repond "Mais si !"
le Che "Mais que faites vous alors?" le journaliste reste sans réponse.Cela en dis long
Autres questions... pourquoi la Bolivie etait ce pour etandre le revoltion jusqu'en argentine (le reve secret du Che) ou pour finir d'une façon héroique dans une guerilla perdu d'avance car les condition n'etait pas reunies?
Bref le débat et vif l'admirateur du Che que je suis est tantot mis mal a l'aise tantot rassuré bref au dela de tout missianisme et dogmatisme a la cubaine c'est uen piece interressante, vivante, emouvante (il y a même deux magnifique chansons espagnole chanté en live parl'acrice Laure Valles) drole parfois... je conseille vivement!
Le piece se termine avec l'execution du che avec ses mots du guerrillero "Tire donc lache! c'est un homme que tu vas tuer !"
Yann Durst

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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