A Che Sudaka, rien d'impossible

Festival Solidays - Paris, juin 2010

Après 103 concerts dans 13 pays en 2010, le groupe barcelonais Che Sudaka repart sur les routes d'Europe, plus que jamais porteurs d’une énergie festive et humaniste qui se fout des formats et des frontières. Leur dernier album Tudo é possible est disponible en téléchargement gratuit jusqu'au 30 janvier. Laissez-vous embarquer !

Né dans la rue, le combo argentino-colombien s’impose aujourd’hui sur la scène internationale. Espagne, Allemagne, Pays-Bas, Scandinavie, France, Europe de l’Est… Pied de nez à tous ceux qui pensaient que ces Sudaka-là n’étaient destinés qu’à gratouiller la guitare sur un bout de trottoir ! "Sudaka est le nom péjoratif donné par les Espagnols aux migrants latino-américains, explique Leo, le leader de la bande. On en a fait un étendard. Ceux qui l’emploient nous font de la pub !"

Sorti en novembre 2009, primé en Espagne, Tudo é possible a grimpé à la quinzième place du World Music Charts Europe. "On a voulu ce quatrième album résolument positif. La réponse du public a surpassé nos espérances. Preuve que les gens ont besoin de ce type d’énergie ! Le monde est ce qu’il est, la réalité actuelle est triste à pleurer, mais il faut continuer à croire au changement."

Et à militer pour le lien social, la place des minorités, l’action citoyenne, la conscience individuelle, l’être plutôt que l’avoir… "On fait de la musique pour transmettre une onde et faire réfléchir, commente Leo. Nos chansons sont comme des instantanés, la photo d’un ressenti, d’une idée."

Quand Leo et son frère Kacha ont débarqué, sans papiers, à Barcelone, Manu Chao et son bassiste Gambeat ont été parmi les premières personnes qu’ils ont rencontrées. "Ils nous ont donné un coup de main, nous ont appris l'efficacité. Des frères !"

Comme ses illustres aînés, le groupe pète aussi les cadres des formats musicaux : "Rock, folk, ska, reggae, rumba, hip hop : on a toujours mixé les sons qui venaient à nous. On le fait désormais avec plus de conviction, pour que ça sonne bien."

 Che Sudaka, fer de lance d’une identité urbaine et métissée ? "Je ne sais pas si c’est une identité, mais c’est une manière de vivre ! rétorque Leo. La rue est notre essence. Plus les années passent, plus je suis persuadé que c’est une formidable école de vie. Si tu te prends pour un super héros, sors de chez toi, frotte-toi au monde, aux gens ; tu te diras vite : "quel con je suis !" Moi je me le dis tous les jours, et ça me rend heureux ! La route nous a déjà beaucoup apporté. Notre but : continuer à tracer notre chemin, fidèles à la dynamique qui nous guide depuis des années."

Paroles de "Mentira politika"

El unico que sonrie en la calle es el politico de turno,
aquel que desde un afiche promete el mundo cambiar
la gente no tiene tiempo
no tiene tiempo para esperar
la gente no tiene tiempo
no tiene tiempo para pensar

dale que dale bla bla bla mentira politica

Los años siguen pasando
pero no se arregla el mundo, los ricos estan mas ricos
los pobres son muchos mas
la gente no tiene tiempo
no tiene tiempo para esperar
la gente no tiene tiempo
no tiene tiempo para pensar

dale que dale bla bla bla mentira politica

Somos minoria nos ponen la condicion nosotros somos seis mientras ellos cuantos son
es importante mantener esta union mas cosas se logran dentro de una cancion
por medio del baile por medio del amor por suerte es la musica canal de expresion no usamos armas usamos el corazon
y no llenando el bolsillo de un gigante cabron
no hay mas
toda la paciencia que tenia
no hay mas
porque ya no creo en tus mentiras
no hay mas
el tren se cambio de esta via
no hay mas y mas y mas y mas
dale que dale bla bla bla mentira politica


Dans la rue, le seul qui sourit,
C’est le politicien de service,
Celui qui du haut d’une affiche
 Promettait de changer le monde
 Les gens n’ont pas le temps
Pas le temps pour espérer
Les gens n’ont pas le temps
Pas le temps pour penser

Donne et redonne des Bla bla bla
Des mensonges politiques

Les années continuent de passer
Mais le monde ne s’arrange pas
Les riches sont encore plus riches
Les pauvres sont plus nombreux
 Les gens n’ont pas le temps
Ils n’ont pas le temps d’espérer
Les gens n’ont pas le temps
Ils n’ont pas le temps de penser
 
Donne et redonne des Bla bla bla
Des mensonges politiques
 
Nous autre sommes une minorité
 Ils  nous imposent leurs  conditions
Nous autres nous sommes six,
Et eux combien sont-ils ?
C’est important de rester unis
Beaucoup de choses s’obtiennent par une chanson
Au moyen de la danse, au moyen de l’amour
Par chance  la musique est un canal d’expression,
Nous n’usons pas d’arme, nous y mettons du cœur.
Et nous ne remplissons pas la bourse
D’un gigantesque connard
 
Il n’y a plus
Toute la patience que nous avions
Il n’y en a plus
Parce qu’à présent
Je ne crois plus tes mensonges
C’est fini
Le train change de  voie
C’est fini, fini, fini et fini
 
Donne et redonne des Bla bla bla
Des mensonges politiques
 
(grand merci à mon amie Anne Wolff pour la traduction)
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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021