Comment un petit parti mené par un leader charismatique, excellent orateur, qui n’avait pas atteint 5 % des suffrages en 2009 se retrouve-t-il à 16,4 % ? Comment ce parti peut-il être devenu le premier parti de gauche tandis que le parti socialiste s’effondre de 43,9% à 13,79% ?
Telles sont les questions que se posent les observateurs aveugles de la Grèce où le parti frère du Front de gauche français est en passe de former le gouvernement si la droite qui a chuté de 33,5% à 20,2% n’y parvient pas.
La Constitution grecque veut en effet que le président de la République consulte successivement chacun des trois premiers partis jusqu’à ce que l’un d’eux parvienne à former un gouvernement.
Retenez ce nom : Alexis Tsipras* et celui de son parti qui a renversé la table : Le Syriza. Et avouez que dimanche soir, à l’écoute de nos médias, vous avez surtout appris la désolante poussée de l’extrême droite en Grèce où le parti ouvertement nazi recueille 6.86%, soit 11 % de moins que Marine Le Pen chez nous.
Théophraste R.
* Alexis Tsipras : voir son portrait en illustration de ce billet (SUR LE T-SHIRT).
http://www.legrandsoir.info/+le-seisme-electoral-qui-secoue-l-europe+.html
Essai d'un essayiste (anti-austérité) ... qui ne fera toujours qu'essayer
Et bien oui,, ça commence à bouger ... Oh, pas vraiment en France, car l'élection de François Hollande n'a de réellement positif, que le fait qu'elle "dégage Sarkozy et sa bande" (copyright Philippe Poutou).
Mais, bon, il faut tout de même reconnaître que Monsieur Sarkozy, qui n’a fait sa campagne d’entre deux tours qu’en essayant de s’extrême-droitiser, ne peut que constater, qu’en Grèce, l’extrême droite monte, certes, mais bien moins que la vraie gauche, celle qui refuse le dictat bancaire européen, et son complice géopolitique mondial.
Monsieur Sarkozy, vous avez axé le fameux débat d’avant-vote, celui-là même que vous vouliez tripler, sur l’échec des gouvernements socialistes espagnols et grecs.
Concernant l’Espagne, la droite rigide a repris les rênes depuis déjà six mois, et pourtant, la situation continue à s’aggraver.
Il était facile de dire que le gouvernement « socialiste » de Zapatero, avait amené son pays à la déroute. Mais vous vous adressez à qui, Monsieur l’ex-président de France ? A des abrutis, des non-informés ? Tout être, un tant soit peu renseigné, sait très bien que la « ruine » de l’Espagne ne provient pas du socialisme et du fonctionnariat, mais de la course à l’immobilier. Et l’immobilier, Monsieur Sarkozy, ce n’est pas du socialisme, mais plutôt de l’acabit de vos « amis » capitalistes.
L’erreur de Zapatero aura sans doute été, justement, de ne pas être assez socialiste, et de laisser se gaver des spéculateurs du bâtiment, avec la complicité des banques. Echec du socialisme, vous avez dit ?
Vos concitoyens n’ont pas été dupes : votre politique a été pire que celle de Zapatero, même si, pour le moment, l’Espagne semble aller plus mal que la France : le peuple français a élu un socialiste !
Votre deuxième front de bataille était la Grèce. Mais bizarrement, alors que la situation là-bas, est bien plus alarmante qu’en Espagne, vous l’avez beaucoup moins mis en avant.
Peut-être qu’en fin stratège, vous aviez flairé la vague d ‘émancipation qu’a été le résultat des élections grecques, qui démonte autant votre clan, que le camps dominant opposé.
La Grèce a été notre éclaireur européen, en tant que première victime de la crise…
La Grèce a été notre précurseur d’austérité bancaire subie, et d’austérité populaire imposée…
La Grèce, ce week-end, vient de voter intelligemment : contre l’éternelle alternance de la droite capitaliste, et du simulacre de gauche intellectuelle embourgeoisée.
Pourquoi ne plus la prendre comme éclaireur, précurseur, guide, … , modèle de révolte par les urnes.
Une autre approche de la mondialisation imposée existe ; mais ce n’est ni en votant à droite ou au centre gauche, que nous pourrons l’essayer un jour.
Merci à toi, peuple grec, d’alimenter nos espoirs, et de ramener mon utopie, à un niveau envisageable d’éventualité.
Chien Guevara