Bienvenue dans le capitalisme, Cuba !
Une nouvelle inattendue, des discours présidentiels simultanés à Washington et La Havane, la reprise d'une relation diplomatique et, bientôt, la fin du blocus : l'annonce, ce 17 décembre, du rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis a été unanimement saluée comme un tournant historique. De la diplomatie au commerce, en passant par les voyages, les transferts de capitaux et les investissements : le changement qui s'annonce est capital. Mais au-delà de ces deux pays, c'est pour tout le continent américain qu'une page se tourne, analyse le journal mexicain La Voz de Michoacán.
"Depuis les années 1960, renchérit El Comercio, la révolution cubaine, les barbus descendant [des montagnes de] la Sierra Maestra sous le commandement de Fidel Castro et le mythe du guérillero Ernesto 'Che' Guevara ont alimenté l'imaginaire politique latino-américain. [...] Cuba a représenté l'extase mystique de la justice sociale, de l'anti-impéralisme et de l'autodétermination de nos peuples, explique le journal de Quito. Il a inspiré les mouvements révolutionnaires qui ont lutté pendant trois décennies dans la région, au Nicaragua et au Salvador.
Cette époque est révolue, "Bienvenue dans le capitalisme, Cuba", fanfaronne El Financiero, autre quotidien mexicain.
Entrer dans le capitalisme ? Ce n'est pas du tout l'intention de La Havane,affirme Mariela, la fille du président Raúl Castro. La fin du blocus va certes apporter plus de souplesse dans "le renforcement du système de santé, l'éducation, les infrastructures sportives, artistiques et scientifiques". Mais "si les Etats-Unis croient qu'avec ces changements Cuba va retourner au capitalisme et redevenir un pays soumis aux intérêts hégémoniques des plus grands groupes américains, ils rêvent".
Dessin de Herrmann paru dans Tribune de Genève
Commentaires (2)
- 1. | 03/02/2015
- 2. | 03/02/2015
Alors, la "petite" Cuba "tient", offrant ainsi au Monde le plus merveilleux des cadeaux : la Liberté !... Quelques soient ses souffrances , c'est insignifiant avec ce qui l'attend : déportation probable de la totalité de la population vers les camps de la FEMA ( sans doute à la faveur d'une "épidémie" ...) , torture et liquidation des plus dangereux et installation d'une population de rechange : immigrants clandestins, ce qui décongestionnera son Mur avec le Mexique , mise en surexploitation de l'île ( et des gisements de pétrole off shore ) , restauration des régions de "plaisir" ( casinos, bordels ) et agrandissement du bagne illégal de Guantanamo !... Il est clair que Cuba ne se rendra jamais et n'acceptera ... qu'une capitulation des gringos, par la levée de l'embargo, qui lui permettra enfin de commercer librement
avec l' Europe .
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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021