A chacun son 11 septembre

Depuis 15 jours, tous les médias ne parlent que de la commémoration des attentats du 11 septembre 2001, dont ont été victimes les Etats-Unis. Mais 28 ans plus tôt, dans un autre pays, un 11 septembre, ce fut les USA qui jouèrent les terroristes, provoquant, indirectement, deux fois plus de victimes...

(Préface de La Louve) :

On nous a (beaucoup) "bassinés" avec les "dix ans du 11 septembre". Pour moi cette année, le 11 septembre, il n'avait non pas dix, mais trente-huit ans.

Le 11 septembre 1973, c'est l'histoire d'un coup d'Etat impérialiste, Kissinger, les US, la bourgeoisie aux manettes. Une révolution écrasée dans le sang et la torture. Un Président socialiste, Allende, qui se donne la mort dans le Palais présidentiel, plutôt que fuir ou être pris. La naissance d'une dictature effroyable, celle de Pinochet.

Attention, le film est assez dur. Mais hélas, pas plus dur que ne l'est la réalité de l'Histoire.

Prenez le temps, un peu plus de dix minutes.

Pour celles et ceux qui ne connaissaient pas, ou mal, vous ne verrez plus le "11 septembre" de la même façon.

Pour les autres, nous nous souvenons. La boule au ventre.

La dictature, la guerre, le coup d'état... guettent toujours, partout dans le monde, sous diverses formes, tous les peuples qui veulent se dresser contre l'impérialisme.

Merci à Ken LOACH pour ce film.


Ken Loach September 11 - par rolivez


L'histoire de ce cours métrage :

Quelques années après les attentats du 11 septembre 2001, Arte avait demandé à plusieurs réalisateurs de différents pays de réaliser un court métrage en rapport avec le 11 septembre. Ken Loach, réalisateur anglais, avait choisi d'évoquer la tragédie Chilienne, en parlant d'un autre 11 septembre: le 11 septembre 1973 et le coup d'état de Pinochet.

Ken Loach a eu l'intelligence de faire un parallèle historique saisissant, et évoque ainsi le rôle sombre qu'ont joué les Etats Unis dans la mise en place d'une dictature sanglante au Chili, une des périodes les plus noires de l'histoire de ce pays.

Le cinéma de Ken Loach oeuvre ici pour le devoir de mémoire, et le contraste qui est fait donne une autre lecture des évènements.

Il serait bon de ne pas oublier aussi vite les enseignements de l'histoire, semble vouloir nous dire Ken Loach, dans ce court métrage humble et humaniste. Un film qui démontre aussi un des rôle que peut remplir le cinéma, l'oeuvre de Ken Loach ayant toujours été dominé par des préoccupations sociales et actuelles.


Vous pourrez (ré) écouter ensuite Julos BEAUCARNE et sa "lettre à Kissinger" sur Victor JARA  ci dessous ...


HOMMAGE à - Victor JARA - assassiné par PINOCHET... par christophe30130

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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