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Nationalisme chauvin et internationalisme prolétarien

Débutons par une citation de  Enver Hodja.

 1)       EN 1976 AU VII e CONGRÈS DU PTA ENVER HODJA A DÉCLARÉ DANS SON RAPPORT AU CONGRÈS :

 « Notre parti soutient la thèse que, quand les superpuissances se rapprochent entre elles comme lorsqu’elles se disputent, ce sont les autres qui en font les frais. La collaboration et la rivalité entre les superpuissances présentent les deux faces d’une réalité contradictoire, elles sont la principale expression d’une même stratégie impérialiste, qui tend à ravir aux peuples leur liberté et à dominer le monde. Elles constituent le même danger, et c’est pour cela qu’on ne peut jamais s’appuyer sur un impérialisme pour combattre l’autre ou pour lui échapper. (page 17 du Rapport du PTA. 1976.) ».

 2)      Le parallèle que certains établissent avec la situation de la 2e guerre mondiale et la grande guerre patriotique  en URSS de 1941-1945 -  pays socialiste du prolétariat international -  ne se compare absolument pas à la situation en Lybie et en Syrie aujourd’hui.

 3)      Nous remarquons que les deux organisations  (Nouvelle organisation Staline et Reconstruction communiste Canada) développe beaucoup à propos de la méchanceté de l’impérialisme américain et la nécessité de le combattre.  Tout cela est tout à fait exact et correct et il y a unanimité des communistes à ce propos j’imagine.  LE  DÉBAT PORTE SUR LA PERTINENCE DE SOUTENIR LE SOCIAL-IMPÉRIALISME CHINOIS  ET L’IMPÉRIALISME RUSSE DANS CETTE  LUTTE ANTI-IMPÉRIALISTE TOUT AZIMUT, CONTRE TOUTES LES FORCES IMPÉRIALISTES.

 4)      L’autre débat concomitant et intégré au précédent porte sur la question nationale et le combat révolutionnaire prolétarien pour le renversement total de tous les impérialismes chinois, russes, états-uniens, européens et autres (Canadiens, etc.) 

 5)      COMPLÉMENT DE RÉPONSE : http://www.politicoglobe.com/2012/06/le-nationalisme-a-t-il-un-avenir-international-2e-partie/   Robert Bibeau

6)      Reconstruction communiste Canada soutient la prise de position de la Nouvelle Association Staline de France qui elle critique deux organisations  maoistes celle de France et celle d’Italie. Reconstruction communiste Canada appuie la position de la Nouvelle association Staline pour les raisons suivantes:

 - Nous croyons juste la position adoptée en 1935 par la Troisième internationale à son 7ème Congrès en adoptant la tactique de front uni contre le fascisme et la guerre, qui a permis de détruire les régimes fascistes-nazistes de l'époque, d'instaurer le socialisme dans une série de pays, les Démocraties populaires, de permettre la victoire de guerres de libération dans plusieurs pays asiatiques.

- De nos jours, après 50 années de révisionnisme (instauration du révisionnisme en 1953-1956 par Khrouchtchev), les partis communistes et le Mouvement communiste international en voie de reconstruction sont encore très faibles.

 - Les États-Unis sont une puissance fasciste de type nouveau. Le pouvoir d'État a été saisi par le secteur le plus réactionnaire de la bourgeoisie, qui ne respecte plus le droit international, qui a virtuellement détruit l'ONU comme les fascistes ont détruit la Ligue des Nations, qui a remplacé la Constitution des États-Unis par le «National Defense Authorization  Act», loi qui a supprimé tous les droits constitutionnels aux États-Unis, loi qui ressemble à la Loi de sécurité nationale des dictatures militaires fascistes instauré dans plusieurs pays d'Amérique latine dans les années 60, 70 et 80;

 - Deux blocs impérialistes s'affrontent : (1) le bloc impérialiste dirigé par les États-Unis; (2) le bloc impérialiste Chine-Russie.

 - Depuis 1945, le bloc impérialiste dirigé par les États-Unis est devenu le principal fauteur de guerres depuis 1945;

 - Mais ce bloc est en plein déclin, pris dans ses propres contradictions, épuisé par les guerres impérialistes, en déclin en raison du développement vertigineux de nouveaux impérialismes plus dynamiques, il multiplie les agressions militaires d'invasions, d'occupations et de pillage des autres pays et essaye de rediviser le monde. Parce que ce bloc a menacé deux grandes puissances impérialistes, la Chine et la Russie, ces pays ont signé un pacte militaire de défense contre lui.

 Antonio Artuso - Reconstruction communiste Canada - pueblo@sympatico.ca

Pour un front unique prolétarien : Unité et lutte contre la crise, le fascisme et la guerrePour un débat en vue de l'unité des marxistes-léninistes basée sur 3 principes de Marx et de Lénine : (1) voie révolutionnaire; (2) dictature du prolétariat; (3) confiscation des moyens de production des mains des capitalistes et édification de l'économie socialiste


  7)      La Nouvelle association Staline critique la déclaration des PC maoïstes de France et d'Italie.  Date: Tue, 19 Jun 2012 21:51:07 +0200

 Critique de la «Déclaration commune des Partis maoïstes de France et d’Italie: La lutte entre les anciens et les nouveaux impérialistes en Syrie» (voir ci-dessous)

 La guerre d’agression non-déclarée des impérialistes occidentaux contre la Syrie, s’inscrit dans le cadre des contradictions antagoniques inter-impérialistes, elle vise dans ce cas avant tout à asservir la Syrie puis s’attaquer à l’Iran et d’encercler la Russie et la Chine.  Les rapports des «anciens» et des «nouveaux» impérialistes vis-à-vis de la Syrie, contrairement à ce que soutient la déclaration (des partis maoïstes NDLR), ne sont pas identiques. Les impérialistes dits «nouveaux» ce différencient des «anciens», parce qu’ils assistent la Syrie – même si ce n’était qu’au Conseil de Sécurité - à défendre son territoire et sa souveraineté. Donc quels que soient leurs objectifs futurs, dans la conjoncture présente ils agissent en protecteurs de la Syrie. C’est une distinction capitale que la déclaration, trop complaisante face aux affirmations des media bourgeois, omet de constater.

 La préparation par les impérialistes occidentaux et leurs vassaux féodaux arabes, de la «révolte syrienne», d’abord médiatique et puis armée, similaire à celles de la Yougoslavie, de l’Irak et de la Libye, avait été signalée et dénoncée plusieurs semaines ou mois avant son déclanchement. Elle avait précédé et non pas suivi les «révoltes populaires». Par conséquent l’insistance de la déclaration sur le terme «révoltes populaires» pour décrire les agressions et les ingérences impérialistes, est intellectuellement offensante et travestit la réalité.

 Dans le cinquième paragraphe, la déclaration (des deux partis maoïstes NDLR), s’aligne, une fois de plus, sur les impérialistes alors qu’ils fomentent une «ingérence humanitaire» contre le pouvoir en place que la déclaration décrit comme des «tyrans et des massacreurs». Cette dernière traite négativement toute aide que pourrait fournir un pays impérialiste à un pays victime et adopte à chaque fois une position neutre devant les agressions des impérialistes occidentaux. La position des Partis maoïstes de France et d’Italie est curieuse lorsqu’ils disent: «…nous ne pouvons soutenir les guerres menées par les impérialistes contre les peuples»,c'est-à-dire qu’ils préconisent des positions d’attente, de laisser faire, alors qu’ils devraient, qu’il est impératif non seulement de ne pas les soutenir mais de les condamner et aussi de s’y opposer!!! C’est encore une fois une position neutre, attentiste, opportuniste qui conforte les positions des agresseurs impérialistes!!! Plus loin il est dit «ni ne devons soutenir notre bourgeoisie impérialiste contre un autre pays impérialiste». Pourquoi pas ? (souligné par nous NDLR) Quand il est nécessaire, comme l’URSS lors de la Seconde Guerre mondiale, de s’allier avec un camp impérialiste contre un autre.

 Puis ce dernier paragraphe insidieux et ridicule (de la part des deux partis maoïstes NDLR) :

«Il est donc nécessaire de s’opposer au régime soutenu par les puissances impérialistes montantes ainsi qu’à toute intervention de l’OTAN qui n’a pour objectif que d’assoir la mainmise des impérialistes occidentaux au Proche-Orient».

 Alors que Hannibal ad portas! (Hannibal est aux portes) ils considèrent nécessaire d’agir comme des cinquièmes colonnes, contre les forces armées de leur patrie (souligné par nous NDLR). Est-il du tout crédible que la «révolte populaire» sur laquelle ils comptent, soit capable, après la défaite du régime au pouvoir, de combattre et d’expulser l’envahisseur!!!

 Loin de vouloir être plus maoïste que les maoïstes, les positions des Partis maoïstes de France et d’Italie, semblent bien diverger de celle de Mao Zedong qui en 1937 s’était allié avec le Kuomintang et ce grand ami de l’occident, Tchang Kaï-Chek contre l’envahisseur japonais.

 Il est consternant de voir les Partis maoïstes de France et d’Italie adopter des positions similaires sinon pires que celles de certains partis, réformistes, trotskistes ou même dits «pro-albanais», qui avec des «analyses» et des intentions impeccablement «révolutionnaires», s’arrangent constamment pour se ranger sur les positions des impérialistes occidentaux et leurs auxiliaires féodaux arabes, contre «des dictateurs» devenus les cibles du moment, comme Milosevic, Kadhafi, Bachar al Assad. Cela a pour effet de désamorcer non seulement l’indignation de l’opinion publique mais aussi de démobiliser les communistes.

 Voir des partis communistes s’aligner «indignement» sur les mêmes positions que les criminels de guerre, tortionnaires et massacreurs que sont les impérialistes occidentaux, conduit à conclure que ce syndrome est trop fréquent pour qu’il soit fortuit, innocent ou le résultat d’une erreur de logique, d’un manque d’information, de naïveté,…. Serait-ce la conséquence d’un affaiblissement de conviction, de manque de courage, de fuite ou de soumission timorée devant l’offensive médiatique de l’impérialisme….ou doit-on aller encore plus loin?

 Conclusion (de la Nouvelle Association Staline  NDLR)

 Le problème se poserait ainsi: La contradiction antagonique entre la bourgeoisie et le prolétariat est très importante mais elle n’est pas la seule, il y en a d’autres, plus ou moins importantes et qui peuvent «s’entremêler».

 En ce qui concerne la Syrie, comme c’était le cas pour l’Iraq et la Lybie, il faut prendre en considération de quelle manière ses habitants, dont le prolétariat, les classes populaires…, sont affectés, par le changement de leur régime politique en colonie, la transformation de citoyens en colonisés, avec toutes les conséquences, économiques, sociales, culturelles…. la perte de dignité qu’accompagnent cette forme de domination et qui implique forcement une importante aggravation de l’exploitation des travailleurs, le pillage, la répression…

 Suite aux récents événements nous pouvons poser quelques questions:

- Où en sont les Irakiens après l’instauration de la «démocratie étasunienne»; vivent-ils mieux qu’au temps du régime Baath?

- Où en sont les Libyens après l’intervention «humanitaire» otanienne; vivent-ils mieux qu’au temps de la Jamahiriya?

- Où en sont les Kosovars et les l’ex-Yougoslaves après l’intervention occidentale; vivent-ils mieux maintenant qu’à l’époque de Milosevic?

 Face à ces guerres d’agression, pour éviter l’asservissement, ces peuples avaient tout intérêt à se battre en tant que citoyens, en tant que communistes, en tant qu’hommes et femmes (souligné par nous NDLR), contre la barbarie et les catastrophes qui les accompagnaient, même avec l’assistance d’autres impérialistes, à tout faire pour conserver l’indépendance nationale.

 Les communistes, avant d’être des travailleurs, avant d’être citoyens, avant qu’ils fassent partie de la classe ouvrière ou qu’ils aient adopté une position politique ouvrière, sont des femmes et des hommes motivés par des sentiments de solidarité et de sympathie envers l’humanité.

Pour le Bureau de l’Association Staline

Alexandre MOUMBARIS

19.6.2012


 8)      LA DÉCLARATION COMMUNE DES DEUX PARTIS MAOÏSTES

 France—Italie

Déclaration commune des Partis maoïstes de France et d’Italie

La lutte entre les anciens et les nouveaux impérialistes en Syrie

En cette période de crise mondiale, les contradictions entre les pays impérialistes occidentaux et les puissances impérialistes montantes comme la Russie et la Chine s’exacerbent. Il s’agit pour chaque partie de consolider des positions stratégiques, d’en conquérir de nouvelles, de conserver ou arracher par tous les moyens de nouveaux contrats commerciaux dont les plus juteux sont l’exploitation des ressources naturelles et des terres agricoles au détriment des producteurs, et les ventes d’armes.

 Dans les pays dominés par l’impérialisme, certains «chiens de garde» d’aujourd’hui se sont imposés d’une façon légitime en dirigeant la lutte de libération nationale dans leur pays. Ils ont ensuite passé des accords avec les impérialistes et se sont érigés en dictateur contre leur peuple, en éliminant toute opposition, en particulier l’opposition communiste ou progressiste. D’autres ont renversés leurs rivaux soutenus par un ou plusieurs impérialistes, aidés en sous-main par des impérialistes rivaux. Il en a été ainsi dans quasiment toutes les anciennes colonies ou les territoires sous-mandats, comme la Syrie.

 Dans ce pays, devant la montée de la contestation populaire contre la misère et la dictature, les impérialistes occidentaux manœuvrent en s’abritant sous le drapeau de la démocratie bourgeoise pour maintenir leur politique impérialiste et faire dévier le mécontentement et les révoltes populaires. Les impérialistes s’appuient notamment sur les classes dirigeantes ayant pris la tête du mouvement de masse opposé à l’ancien dictateur - qui se défendra jusqu’au bout en massacrant le peuple. Les manœuvres des impérialistes consistent à s’appuyer sur une clique contre une autre pour garantir la continuité de leurs intérêts tout en contenant et en éteignant les révoltes afin qu’elles ne se transforment pas en Révolution.

 Les impérialistes veulent gagner, conserver et étendre le contrôle stratégique et économique des pays en révolte et souhaitent reprendre la main par l’instauration d’une nouvelle équipe qui leur soit favorable (les nouveaux «chiens de garde»). C’est pourquoi ils préconisent l’intervention humanitaire, aidés par les nouveaux philosophes réactionnaires du type BHL, au nom du «droit d’ingérence humanitaire» comme ils l’ont fait au cours du démantèlement programmé de l’ex-Yougoslavie et plus récemment en Lybie, quitte à favoriser des cliques réactionnaires qu’ils combattront plus tard.

 Nous devons dénoncer les tyrans et les massacreurs, mais on ne peut pas s’appuyer sur un impérialisme contre un autre, soutenir les manœuvres des uns et des autres, pas plus que nous ne pouvons soutenir les guerres menées par les impérialistes contre les peuples, ni ne devons soutenir notre bourgeoisie impérialiste contre un autre pays impérialiste (ou vice-versa). Nous devons profiter de l’affaiblissement de nos bourgeoisies respectives pour développer les forces révolutionnaires dans l’objectif de la révolution prolétarienne, comme ce fut le cas en Russie en 1917.

 Les masses populaires ont raison de se révolter contre la misère et les oppresseurs, mais sans Parti révolutionnaire, il est impossible de chasser l’impérialisme et les classes dirigeantes qui partagent le gâteau avec eux sur le dos du peuple travailleur.

 Pour transformer la révolte et franchir toutes les étapes du processus révolutionnaire jusqu’à la victoire, un Parti révolutionnaire maoïste est nécessaire, dont la stratégie est la prise du pouvoir pour en finir avec l’exploitation impérialiste et capitaliste. Le Parti n’est pas suffisant, il faut aussi un front uni regroupant toutes les couches populaires, quelque soit leurs religions ou philosophies, leurs coutumes et leur histoire, contre les forces de la réaction et de l’impérialisme, ainsi qu’une armée populaire de libération. Ce sont les trois instruments indispensables à toute révolution.

 Quoiqu’il se passe en Syrie, les révolutionnaires, les progressistes, les démocrates doivent soutenir la révolte du peuple et l’aider à s’organiser de manière autonome de l’une ou l’autre clique pro-impérialiste dans l’objectif de la révolution de nouvelle démocratie anti-impérialiste et antisioniste [que vient faire ici l’antisionisme ??? – NdlR] en direction du socialisme et du communisme.

 Il est donc nécessaire de s’opposer au régime soutenu par les puissances impérialistes montantes ainsi qu’à toute intervention de l’OTAN qui n’a pour objectif que d’assoir la mainmise des impérialistes occidentaux au Proche-Orient.

Vive la lutte du peuple syrien pour son émancipation !

A bas les cliques réactionnaires alliées aux anciens ou nouveaux impérialistes !

A bas l’intervention des impérialistes en Syrie !

Vive la guerre populaire des peuples du monde contre l’impérialisme et toutes les forces de la réaction !

PC maoïste de France

PC maoïste - Italie 8 juin 2012


 9)      LE LECTEUR RETROUVERA CI-DESSOUS LE TEXTE D’UN MILITANT «COMMUNISTE» FRANÇAIS RELATIVEMENT AU NATIONALISME ET À LA LUTTE ANTI-IMPÉRIALISTE EN FRANCE.

 10)  " Ce n’est maintenant plus possible sous la crise systémique du régime impérialiste : la petite bourgeoisie devra bientôt choisir son camp, celui de la réaction et des sanctions pour sauver l’impérialisme, ou celui de la révolution et du socialisme. Pour la classe ouvrière et ses alliés, il importe de rallier de larges détachements de petit-bourgeois dans son camp".  Source :  http://www.politicoglobe.com/2012/06/le-nationalisme-a-t-il-un-avenir-international-2e-partie/ 

 M. Robert Bibeau,   je ne suis absolument pas d’accord avec votre analyse très dogmatique, c’est qu’elle ne s’appuie pas sur une analyse de la réalité, mais sur des concepts politiques hors sol auxquels vous essayer de tordre la réalité. Je précise donc que mon commentaire n’est pas aussi générique que votre article et s’attache particulièrement à la situation de l’Europe et plus spécifiquement de la France.

 Le passage que votre article que je cite ci-dessus est symptomatique de votre raisonnement idéaliste. Effectivement, pour que la classe ouvrière, c’est à dire la classe exploitée, s’émancipe de la domination de la classe capitaliste, il lui faut arriver à prendre conscience de son existence. L’enjeu est bel est bien là que de montrer qu’il n’existe pas au sens politique de classe moyenne, et même de classe moyenne supérieure, toute la subtilité de la domination politique par la classe dominante étant de faire croire à un continuum socio-économique faisant que les exploités se considèrent tous comme faisant partie de la classe moyenne ou en passe de le devenir et cela à un niveau individuel. Cela passe essentiellement de nos jours par la promotion de l’individualisme à travers la société de consommation mais surtout l’organisation du travail (faire croire à tout employé qu’il est un cadre, à tout indépendant qu’il est un patron...).

 Historiquement, les capitalistes ont largement utilisé le nationalisme bourgeois pour obtenir le soutien des classes populaires, en particulier de la petite bourgeoisie. Encourager le sentiment national revenait effectivement à masquer le clivage de classe. Qui plus est, cela servait également les intérêts d’un capitalisme dont l’impérialisme se situait à un niveau national (souligné par nous).
Le nationalisme bourgeois, à travers la xénophobie, permet également une division de la classe ouvrière. Mais la lutte des travailleurs et la remondialisation capitaliste ont changé la donne. Dans les pays développés, la classe ouvrière s’est structurée au niveau de l’état nation, aboutissant à des états providences limitant l’exploitation capitaliste : les conquêtes sociales, le développement de larges secteurs publics échappant aux marchés (souligné par nous NDLR), des syndicats nationaux puissants, ... sont autant de contraintes pour l’extraction du profit par la classe capitaliste. D’où la restructuration de la classe capitalistes à un niveau supra nationale échappant. L’UE est l’archétype de cette reconstruction d’une domination totale ou le peuple (y compris la petite bourgeoisie) n’a pas voix au chapitre.

Dans ces conditions, le cadre de la Nation est déserté, et même rejeté par la classe capitaliste. Dans le même temps, la classe ouvrière au niveau mondiale reste divisée de par ses différences culturelles, mais aussi de par le fait que les niveaux d’exploitations différents, les consciences de classe diverses selon les pays permettent une division à travers une mise en concurrence (délocalisation, immigration) permise par la mise en œuvre d’un cadre supra national qui s’affranchit de toute limitation par l’expression d’une quelconque souveraineté populaire.

La prise de conscience de l’intérêt commun entre les différentes couches populaires que vous appelez de vos voeux ne peut donc se réaliser qu’à travers la défense de la Nation (souligné par nous NDLR). D’une part car les clivages culturels entre les différentes classes ouvrières nationales ne sont dépassables qu’à long terme ce qui est incompatible avec la rapidité de la contre offensive menée par la remondialisation capitaliste.

 D’autre part, car les avants gardes de ces différentes classes ouvrières sont correctement structurées à un niveau national et peuvent s’appuyer sur l’existence d’une Nation, c’est à dire la conscience d’un intérêt collectif primant l’intérêt particulier de la classe capitaliste. Il suffit de voir l’exemple de la crise en Europe. La BCE et la CE dictent de façon homogène leur loi à chaque état, réclamant des transfères de souveraineté à l’échelon supra nationale, alors que chaque peuple lutte dans le cadre national pour faire entendre son refus des plans d’austérité et de dépeçage et souhaite donc faire entendre la souveraineté du peuple.
Aujourd’hui, le véritable internationalisme, c’est que chaque classe ouvrière fasse l’unité autour d’elle en tant que Nation, et sur cette base porte le combat en soutennant le combat de classe des autres Nations, en desserrant le carcan des structures supra nationales capitalistes (UE, euro...).
Défendre la Nation au sens progressiste du terme, c’est à dire associer drapeau rouge et drapeau tricolore :

    • c’est battre le nationalisme bourgeois et la division de la classe ouvrière qu’il porte par la xénophobie et le chauvinisme. A ce titre, ne porter sur le plan politique la défense de la Nation et l’abandonner à l’extrême droite c’est condamner la classe ouvrière à la division. Les dernières élections en France ont bien montrée que le gauchisme ne permet pas de battre l’extrême droite, au contraire.
    • c’est rendre au peuple sa souveraineté, à travers la souveraineté de la Nation, et donc lui donner l’outil pour à la fois prendre conscience de son unité en tant que classe, de ses intérêts contradictoires d’avec la classe capitalistes aujourd’hui totalement mondialisée (voir les G20) et s’émanciper de la domination de classe
    • c’est jeter les bases d’une vraie solidarité entre Nations, sur la base du respect mutuel de la souveraineté de chaque peuple, permettant à chacun à son rythme en fonction de sa culture et de son histoire, ce qui ouvre la possibilité à un dépassement des Nations pour une unité internationale des classes ouvrières.

 11)   NOTRE COMMENTAIRE GÉNÉRAL : Le lecteur a pu voir  à travers ce texte CI-HAUT  comment  déviationnisme et   opportunisme sur la question de la lutte anti-impérialiste dans un pays du Moyen-Orient (Syrie – Libye)  entraine le même opportunisme dans la lutte anti-impérialiste en pays impérialiste même (ici la France).

     Ci-haut  l’auteur propose l’alliance du prolétariat  dit NATIONAL FRANÇAIS avec la bourgeoise nationale  française  jusqu’à surenchérir sur  le Front National fasciste dans ses positions nationalistes chauvines –ce qui fut le programme du PCF depuis TROREZ (1945) et celle du Front de gauche à l’élection de 2012. Ce type d’arguments réactionnaires nous a fait dire que les communistes révisionnistes ont tracé la voie aux fascistes du Front National.

 Notre réponse complète dans ce petit volume portant sur la question nationale et l’impérialisme versus l’internationalisme prolétarien : Impérialisme et question nationale © Robert Bibeau

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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