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2007 : Dans la peau d'un narco : Infiltré au coeur de la mafia

Marc Fiévet a infiltré les réseaux de narcotrafiquants pendant sept ans pour le compte des douanes françaises et internationales.
Il a risqué sa peau, en montant la plus grosse entreprise de transport maritime dédié à la drogue.
Il a côtoyé, pendant toutes ces années, les organisations mafieuses et terroristes les plus redoutables du monde entier (cartels colombiens, mafias corse et italienne, IRA, GAL...) Il a permis le démantèlement de réseaux internationaux et a maintes fois été à la limite du raisonnable.
Jusqu'à l'indigestion !
En effet, Marc Fiévet, aviseur NS55, a été «récompensé» de ses services par onze ans de prison ! Condamné à la prison à vie au Canada, il en a pris pour vingt ans en France, dont dix incompressibles.
Aujourd'hui, après ces onze années passées derrière les barreaux dans plusieurs pays, Marc Fiévet règle ses comptes avec ceux qui l'ont lamentablement lâché et pour qui il travaillait dans l'ombre.
Il raconte, dans un récit trépidant, ses années d'infiltration parmi les barons de la drogue, les méthodes de travail avec son ministre et les autorités de tutelle, mais aussi son incarcération et toutes ces années noires pendant lesquelles ceux qui l'encensaient auparavant vont lâchement l'oublier.

Marc Fiévet, 62 ans, né à Cambrai, vit aujourd'hui à Boulogne-sur-Mer.

Olivier-Jourdan Roulot est journaliste, écrivain et réalisateur. Il collabore aux rédactions du Point, du magazine Cote et de Milan presse.


Extrait
Extrait de la préface de Jean-Henri Hoguet, ancien directeur de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières :

Avant ma nomination à la tête de la Direction nationale du rensei-gnement et des enquêtes douanières (DNRED), j'avais notamment dirigé le dispositif aéronaval douanier en Méditerranée. Malgré l'importance des moyens mis en oeuvre - une douzaine de vedettes garde-côtes, trois avions bimoteurs, deux hélicoptères, notamment-, les résultats de la lutte contre les trafics maritimes portant sur la drogue s'avéraient insuffisants. Ils n'étaient pas à la hauteur des enjeux, faute essentiellement d'informations opérationnelles précises désignant des cibles potentielles.

Tout le monde savait parfaitement que les routes de la drogue passaient au sud, au nord et à l'est de Gibraltar. Il nous fallait donc aller y voir d'un peu plus près, tout en restant suffisamment discrets pour ne pas vexer nos collègues espagnols et marocains. Ce fut chose faite en 1988. Peut-être la chance nous aida-t-elle, mais la démarche était bien volontaire. Ainsi, un avion de la douane aéro-maritime se posa un jour du côté de Gibraltar, avec à son bord un cadre supérieur, responsable de la façade atlantique au sein de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières.
Je n'ai d'abord connu qu'un simple matricule : NS55, soit le 55e aviseur recruté par l'échelon de la DNRED de Nantes. Les résultats à porter au crédit de notre nouvelle recrue furent rapidement probants. Ce matricule revenait souvent dans les discussions, car la source se révélait abondante et les problèmes connexes nombreux - ce qui va de soi, quand on est dans l'action. Surtout, NS55 semblait avoir un aplomb peu ordinaire et des exigences inhabituelles pour un collaborateur de ce type.
Ainsi, un matin, un coup de téléphone de mon directeur général m'apprendra que le ministre avait reçu notre aviseur. Et qu'il convenait de tenir immédiatement une réunion, à laquelle notre informateur participerait, pour prendre certaines décisions. C'est donc à la suite de cette initiative ministérielle aussi inattendue qu'étonnante que j'ai rencontré Marc Fiévet pour la première fois. Dans mon bureau, d'abord, à ladite réunion ensuite.
Le premier contact fut... plutôt frais.

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021