Colonisation, décolonisation, et élection de 2010

XXème siècle - Période coloniale

En 1902, la Côte d'Ivoire intègre l'Afrique Occidentale Française (AOF) dont le gouverneur réside à Dakar.

Dès la fin de la première guerre mondiale, les mentalités évoluent en ce qui concerne la méfiance envers l'enseignement, notamment grâce à ceux qui rentrent de campagne à l'étranger. De nombreux africains des différents pays de l'AOF partent, ainsi, étudier à Dakar.

En 1932, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, jeune médecin formé à l'Ecole de Médecine de Dakar, prend la défense des planteurs de cacao. Dès le départ, il milite pour un combat pacifique et le dialogue.

En 1934, pour des raisons de développement économique, Abidjan devient la capitale de la Côte d'Ivoire à la place de Bingerville.

En 1944, la Conférence de Brazzaville, réunie par le général De GAULLE pour aborder le thème de l'avenir des colonies françaises, envisage la possibilité de l'autonomie.

Félix HOUPHOUËT-BOIGNY occupe bien vite une place prépondérante qui lui permet de faire abolir le travail forcé pour les planteurs de café et cacao. En 1944, il crée le premier Syndicat Agricole Africain afin de lutter plus fortement contre les injustices.

En 1945, les différentes colonies obtiennent leur représentation à l'Assemblée Constituante Française et Félix HOUPHOUËT-BOIGNY est élu Député de la Côte d'Ivoire. Dès l'année suivante, il obtient l'abolition du travail forcé pour l'ensemble des colonies françaises.

En 1946, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY fonde le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), qui constitue la section ivoirienne du Rassemblement Démocratique Africain (RDA).

En 1949, se tient la réunion du Parti interdite en 1948. Mais, juste après, de nombreux membres sont arrêtés et incarcérés à Grand Bassam. Les femmes se mobilisent et débutent une marche de protestation qui aura une répercussion jusqu'en France et permettra la libération des leaders du Parti.

En 1952, Félix HOUPHOUËT-BOIGNY est élu à l'Assemblée Territoriale.

En 1956, il entre au Parlement français puis devient Ministre délégué à la présidence du Conseil en France.

En 1957, il devient ensuite président du Conseil de l'AOF et déclare sa volonté de voir naître une Côte d'Ivoire républicaine et indépendante.

En 1959, il devient Premier Ministre de la Côte d'Ivoire et mene le pays à l'indépendance.

Le 7 Août 1960, l'indépendance de la Côte d'Ivoire est effective.

Novembre 1960
Élection à la Présidence de la République de Côte d'Ivoire de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY.


XXIème siècle - Période néocolonialiste sournoise ?

Élection présidentielle en 2010 

À l'issue d'une élection présidentielle sous tension, les deux candidats arrivés au second tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, prêtent serment comme président du pays  . Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur par la Commission électorale indépendante et a reçu le soutien du Premier ministre Guillaume Soro et d'une partie   de la Communauté internationale . Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel et a reçu le soutien du général Philippe Mangou, commandant de l'armée. La Côte d'Ivoire se retrouve alors avec deux présidents tentant de s'imposer sur l'ensemble du pays.
Mais Alassane Ouattara bénéficiant de l'appui de nombreux états étrangers, ainsi que celui d'instances économiques et financières tant régionales qu'internationales, parvient à paralyser l'économie et assécher les finances de l'état ivoirien, notamment les zones encore contrôlées par Laurent Gbagbo.

Dénouement de la crise

Cependant, cette situation ne satisfait aucun des protagonistes et les esprits finissent par s'échauffer de nouveau. Les combats éclatent à Abidjan à la fin du mois de février 2011 entre le « Commando invisible » pro-Ouattara et l'armée régulière. Puis, début mars, la tension gagne l'ouest du pays, où les Forces nouvelles prennent le contrôle de nouveaux territoires. L'ensemble du front finit par s'embraser à la fin mars, et les forces pro-Ouattara, rebaptisées Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), prennent Yamoussoukro, la capitale politique du pays, le 30 mars. À partir de ce moment-là, tout va très vite : le sud du pays est conquis en quelques heures et les troupes pro-Ouattara entrent dans Abidjan, sans rencontrer de réelle résistance, et pour cause, l'armée régulière, la gendarmerie et la police font défection, abandonnent Gbagbo, et se rangent au côté d'Alassane Outtara dans les FRCI, tandis que le commandant de l'armée, le général Mangou, déserte et se réfugie avec sa famille à l'ambassade d'Afrique du Sud. Laurent Gbagbo et son épouse se retranchent à la Résidence présidentiel, protégés par un dernier carré de fidèles. La Résidence assiégé par les forces pro-Ouattara ne peut résister à l'assaut final contre le domicile, qui est lancé le 11 avril avec l'appui indirecte des forces onusiennes et françaises sous mandat par l'application de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l'ONU. À l'issue de cette opération, Laurent Gbagbo (accompagné de sa famille) est fait prisonnier, puis placé en état d'arrestation à l'hôtel du Golf. Depuis, il a été transféré à Korogho dans le nord du pays, où il est assigné à résidence(quelques jours plus tard son épouse, qui n'a pas été autorisée à le suivre, sera placée à son tour en résidence surveillée à Odienné, une autre localité du nord ivoirien).

Sources : INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE REPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE

               http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%B4te_d%27Ivoire

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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