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AUSTERITE

  • le 27/06/2014
  • Robert Bibeau
L’AUSTÉRITÉ EST UNE RÉALITÉ, MAIS PAS CELLE QUE VOUS CROYEZ!

robertbibeau@hotmail.com
27.06.2014

http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/austerite-mon-oeil-ah-oui-vraiment/

Je cite un auteur qui s’étonne que les mesures d’austérité annoncées par les différents gouvernements ne fassent pas s’effondrer les dépenses étatiques. L’auteur se désole et fulmine : «Quelle austérité? Parce que les réductions de dépenses proposées par le gouvernement, mises en perspective, sont loin d’être aussi catastrophique que ça. En réalité, ce sont des peanuts» [les coupures proposées NDLR], et l’auteur de poursuivre : «le gouvernement dépense comme un matelot en permission depuis les années 60. On le voit très précisément sur le graphique. On a institué des tonnes de programmes sans vraiment se demander s’ils étaient efficaces et justifiés». L’auteur conclu que : «Carlos Leitao (ministre des Finances du Québec), annonce la formation de deux commissions qui auront pour but de déterminer quelles dépenses peuvent être coupées et comment réformer la fiscalité» (1).

Cet auteur pense, comme bien des gens ordinaires, que l’État (celui du Québec, du Canada, des États-Unis, de France, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, de Belgique, etc.) est dirigé par le gouvernement du peuple, élu par le peuple et pour le peuple. Que cet État, au-dessus des luttes de classe et des contingences économiques peut faire ce qu’il désire à condition d’en avoir le courage et la détermination.

Aucun État, nulle part dans le monde, ne correspond à cette fricassée publicitaire que l’on enseigne dans les universités, dans les écoles et sur les parvis des églises et des mosquées.

L’État dans toute société de classes est l’État-major – le lieu du pouvoir de la classe dominante. C’est le Conseil d’administration des patrons – des milliardaires et des entreprises privées – et cet État est assujetti aux lois économiques générales dont il ne peut disconvenir sous peine de faillir, qu’il ne peut transgresser sans crainte de s’effondrer.

Tous auront remarqué que le système économique mondial subit les contrecoups de crises systémiques globalisées et mondialisées. L’État du Québec (8 millions d’individus) ne fait pas exception. La crise mondiale ne trouve pas son origine en Ungava ni sur la rue Saint-Jacques à Montréal où il se brasse trop peu d’affaires pour interférer sur la santé économique du monde entier. L’économie québécoise comme celle de chacun des autres pays est intégrée – globalisée – mondialisée et interdépendante.

Depuis Robert Bourassa (ex-premier ministre du Québec), chaque gouvernement québécois a annoncé qu’il mènerait des études, des révisions de programmes, des analyses fiscales, des commissions d’enquêtes (dont la commission de la libérale Forget) pour étudier les coupures à opérer, les programmes à abolir, le dégraissement de dépenses étatiques à exercer et les taxes et les impôts à augmenter (traduction libre de l’expression candide : «réformer la fiscalité»).

Le résultat est connu – péquistes ou libéraux – les dépenses gouvernementales ne cessent de croître – lentement mais sûrement ! Pourquoi le grand capital a-t-il tant de difficulté à disloquer l’État providence des années soixante et à imposer sa dictature austère à imposer l’État-policier? C’est que dans les pays développés comme le Canada, la France, le Royaume-Uni, l’État fournit presque la moitié du très modeste revenu d’un prolétaire ordinaire et davantage pour un sous-prolétaire. Sans mot dire, dans l’ensemble des sociétés impérialistes nous assistons à la transformation de l’État libéral bourgeois en État impérialiste corporatiste (l’opération est quasi complétée). On constate ce processus par l’accélération de la tendance à la prise en charge par l’État de l’entretien et de la reproduction de la force de travail. L’État impérialiste assure une part grandissante du revenu des ouvriers, via les prestations de revenus indirects et même par le salaire direct (L’État étant le plus grand employeur dans tous ces pays). Bien entendu que l’État gruge ces revenus autant qu’il peut le faire tant par la dégradation des prestations sociales, la réduction des services de santé et d’éducation, qu’en augmentant les impôts que paient les travailleurs (2).

Pourtant, on est loin du soi-disant désengagement de l’État néo-libéral dont les gauches de toutes espèces nous rabattent les oreilles. C’est tout le contraire. On a vu l’ampleur de l’engagement de l’État des riches en ce qui concerne le sauvetage des banques et des institutions du secteur financier en 2008. On le voit maintenant dans la restructuration des rapports de production et dans la prise en charge d’une part croissante du revenu ouvrier et salarié, c’est-à-dire dans l’entretien et dans la reproduction de la force de travail.

Si demain l’État des riches, au Québec, au Canada, en France ou aux États-Unis, en Algérie, au Maroc, en Belgique, coupait ses dépenses de 50%, ce sont des dizaines et des centaines de milliers d’emplois qui seraient abolis, des centaines de milliers de travailleurs consommateurs qui n’auraient plus un sou pour acheter-consommer et des milliers d’emplois qui seraient ensuite abolis dans les magasins et dans les usines de production de marchandises. Des centaines de milliers de petits propriétaires hypothéqués qui rendraient les clés de leurs condos et de leurs propriétés et des dizaines de banques qui feraient faillite croulants sous les créances impayées. Cette catastrophe économique entraînerait l’effondrement des revenus (taxes et impôts) des États bien au-delà de la baisse de la moitié des dépenses planifiées, ce qui signifierait que même dégraissé de la moitié de ses dépenses, le budget de l’État, ramené à celui des années soixante, entraînerait tout de même un déficit budgétaire étatique. Il suffit de visiter la Grèce où de telles coupes budgétaires (moins drastiques toutefois) ont été imposées pour comprendre que de jeter 50% de la population d’un pays dans l’indigence ne constitue pas une solution à la crise économique et sociale capitaliste.

Je conviens facilement avec l’économiste en herbe, que je citais plus tôt, que de poursuivre les programmes de dépenses gouvernementales tels que nous les connaissons actuellement ne pourra mener qu’a l’effondrement – mais plus tard et plus catastrophique. Bref, présentement, les États capitalistes achètent du temps – un sursis – avec leurs politiques de ralentissement des dépenses de programmes. Mais ils ne peuvent absolument pas faire autrement, car si les ouvriers grecs n’ont pas détruit leur État des riches rien ne certifie que si tous les prolétaires d’Europe étaient soumis aux fourches caudines de l’oligarchie – il ne se produirait pas un grand soulèvement continental.

Le contrat social capitaliste a été rompu – l’ouvrier est disponible et disposé à travailler et à se laisser exproprier sa plus-value; le capitaliste est disponible et disposé à investir son capital pour le valoriser et le reproduire, pourtant, les occasions d’affaires profitables sont inexistantes, et «l’argent-capital fantôme» erre sur le parquet des bourses du monde – insolvables et imbuvables attendant que de s’effondrer. Les rapports de production capitaliste entravent le développement des forces productives et la valorisation du capital disponible. Le système capitaliste et l’État capitaliste ont failli et doivent être remplacés par un nouveau mode de production globalisé, collectivisé et planifié.


(1) http://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/austerite-mon-oeil/#comment-94927
(2) Extrait P. 138, tiré du MANIFESTE DU PARTI OUVRIER
http://www.publibook.com/librairie/livre.php?isbn=9782753900073


  • Votre nom : Robert Bibeau
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