Mariana Mortagua, l'espoir de la gauche portugaise

Mariana Mortagua, le 14 avril, à Lisbonne. PATRICIA DE MELO MOREIRA/AFPLa vigueur de sa poignée de main donne un aperçu de son caractère. Franc, volontaire. Son look complète les présentations. Converse, jean et piercings aux oreilles, Mariana Mortagua tranche avec le décor du parlement portugais. “Non, je ne suis pas comme les autres”, confirme-t-elle. Cette économiste de 28 ans, qui a intégré l'Assemblée en 2013 sur les bancs du Bloco de Esquerda, un parti d'extrême gauche créé en 1999, a depuis montré qu'elle était bien la fille de son père.
Camilo Mortagua était entré dans l'histoire révolutionnaire pour avoir combattu la dictature (1926-1974) ; Mariana a gagné une réputation de justicière en tenant tête au plus grand empire industriel et financier, Banco Espirito Santo (BES). C'est elle, en tant que vice-présidente de la commission d'enquête parlementaire, qui a mené l'offensive contre l'une des dernières dynasties de banquiers, auditionnée de novembre à mars.

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